Dans un contexte où les promoteurs de l’immobilier en France sont confrontés à plusieurs défis, une crise du marché neuf apparaît. Découvrez dans cet article, l’état des lieux de la situation en France
La situation décrite semble effectivement préoccupante pour le marché du logement neuf en France. Les indicateurs négatifs et la dégradation de l’activité, comme le soulignent les chiffres de la Fédération des promoteurs immobiliers, suggèrent une conjoncture difficile.
L’annonce d’un plan de relance par le ministre du Logement, lors du salon international de l’immobilier, montre une prise de conscience des autorités face à cette crise. Ce plan vise à accélérer et à simplifier la construction de logements. Ceci pourrait potentiellement aider à stimuler le marché et à inverser la tendance actuelle.
Cependant, malgré cette initiative gouvernementale, les experts restent pessimistes quant à une amélioration à court terme. Pascal Boulanger, exprime cette préoccupation en soulignant l’absence de signes encourageants pour un retournement positif dans les six prochains mois.
Dans ce contexte, il semble que le marché du logement neuf en France traverse une période difficile. Il faudra donc surveiller de près l’efficacité des mesures de relance annoncées par le gouvernement. Ceci pour évaluer plus tard leur impact sur la situation globale.
Une chute drastique en seulement une année
L’offre de logements neufs connaît une réduction significative. Les données du ministère de la Transition écologique révèlent une baisse drastique du nombre de permis de construire délivrés. Avec une chute de 23,4 % sur un an en janvier 2024, soit 369 300 logements autorisés à la construction. Cette statistique représente le plus bas niveau enregistré depuis le début de la collecte, selon les précisions du ministère.
Parallèlement, le nombre estimé de chantiers entamés, généralement décalé de quelques mois par rapport aux autorisations, connaît une forte diminution. Avec 24,6 % soit 291.100 mises en chantier sur une période de douze mois. Cette tendance constitue également un record de baisse sur douze mois depuis l’année 2000.
La dégringolade des autorisations de construction affecte tous les segments du marché immobilier, notamment les logements individuels purs, en baisse. Les secteurs de l’individuel groupé, incluant les lotissements, enregistrent une diminution de 15,5 %. Tandis que le collectif connaît une chute de 24,3 %. Même les résidences destinées aux seniors et aux étudiants subissent une baisse, avec un recul de 6,2 %.
Face à cette tendance inquiétante, il devient impératif d’analyser les causes profondes de cette situation. Il devient crucial d’envisager des mesures appropriées pour relancer le secteur de la construction et de l’immobilier neuf.
Immobilier – Les causes et les conséquences s’analysent
De même que sur le marché de l’immobilier ancien, la demande pour les biens neufs montre des signes de faiblesse. Plusieurs facteurs contribuent à cette situation : la hausse des prix des logements, la persistance de taux d’intérêt immobiliers élevés. Les obstacles à l’obtention de crédits, ainsi que les mesures d’incitation publique moins attractives, expliquent aussi ce phénomène.
Selon la FPI en 2023, le nombre d’appartements neufs mis en vente en France a chuté de manière spectaculaire. Cette baisse est encore plus marquée si l’on remonte avant la pandémie. Sur l’ensemble de l’année 2023, le nombre de lancements commerciaux représente seulement la moitié des mises en vente en 2017. Soit 70 374 unités contre 132 618 en 2017, selon les détails fournis par la FPI. Cette diminution incite les promoteurs à ne plus initier de nouvelles opérations. Ils préfèrent encore concentrer leurs efforts sur la vente de leur stock existant.
Malgré cette baisse significative des mises en vente, la durée nécessaire à la commercialisation continue de s’allonger. Dans aucune métropole, ces délais ne sont inférieurs à 12 mois.
Les Investisseurs se retrouvent dans de beau drap face à cette situation
Cette diminution drastique affecte principalement les investisseurs privés, qui se retrouvent confrontés à des conditions de crédit plus strictes. Mais aussi à un régime de défiscalisation Pinel moins attractif, dont la suppression est prévue à la fin de l’année. Les ventes aux investisseurs particuliers restent inférieures de plus de 70 % à leur niveau de 2017.
D’autre part, les ventes aux propriétaires occupants ont également connu un recul notable en 2023 par 2022. Alors que les ventes en bloc, réalisées auprès des investisseurs et des bailleurs, ont augmenté de 11,5 % en 2023.
Dans l’ensemble, la Fédération exprime son inquiétude quant à la gravité de la situation, notant un décrochage significatif des ventes sur deux ans, atteignant – 41,4 %. Le nombre de logements réservés a également chuté en 2023, passant sous la barre des 100 000 unités pour atteindre 94 828 unités.
Contrairement au marché de l’immobilier ancien, la crise actuelle du logement neuf, à la fois conjoncturelle et structurelle, n’a pas encore entraîné de correction significative des prix. Selon la FPI, les prix se sont maintenus l’année dernière, affichant une légère progression de 0,2 %. Cette stabilisation intervient après avoir atteint un pic de 5 078 euros/m² au deuxième trimestre de 2023.
Les prix, largement influencés par les coûts, ont tendance à se stabiliser, mais cette stabilité peut être trompeuse. Car une baisse a été observée au second semestre après un pic en milieu d’année.
Dans un contexte de crise sur le marché du neuf, il devient difficile de trouver des offres. Mais surtout des offres à des prix abordables dans le segment de la maison individuelle.