En Éthiopie, le gouvernement fédéral fait face à une guerre civile principalement dans le nord du pays. Découvrez dans cet article l’intégralité de cette situation.
Éthiopie, une zone contestée, a été le théâtre de violents combats. Ses combats ont entraîné le déplacement forcé de plus de 50 000 individus, selon les déclarations des Nations Unies. Ces événements surviennent à la suite des tensions exacerbées entre les forces du Tigré et de l’Amhara.
La communauté internationale exprime sa préoccupation face à cette escalade de violence. Des représentations diplomatiques, incluant celles de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et des États-Unis, ont manifesté leur inquiétude. Ces derniers appellent à une désescalade immédiate, soulignant l’importance de protéger les populations civiles.
Selon un rapport de l’Office de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, les affrontements qui ont débuté mi-avril ont provoqué un exode massif. Environ 42 000 personnes se sont réfugiées vers le sud, près de Kobo. Tandis que 8 300 autres ont fui vers Sekota, au nord. L’OCHA met en lumière que les déplacés sont majoritairement des femmes, des enfants, des jeunes et des personnes âgées.
La zone de Raya, où se trouvent Alamata et les districts avoisinants, est au cœur d’un litige territorial entre les régions du Tigré et de l’Amhara. Des affrontements y ont éclaté récemment, exacerbant les tensions entre les deux groupes ethniques.
Amhara et le gouvernement fédéral en dents de scie
Historiquement, les zones de Raya et Wolkait ont été administrativement rattachées au Tigré dans les années 1990. Mais l’ethnie amhara revendique ces territoires depuis longtemps. En novembre 2020, un conflit a éclaté entre le gouvernement fédéral et les autorités tigréennes. Des milices; forces spéciales amhara ont alors pris le contrôle de ces zones et y ont établi leur propre administration.
Un accord de paix signé à Pretoria en novembre 2022 entre le gouvernement fédéral et le TPLF stipulait le retrait des forces amhara. Cependant, l’identité des combattants impliqués dans les récents affrontements demeure incertaine.
Le 17 avril, les autorités régionales de l’Amhara accusent le TPLF d’envahir le territoire en violation de l’accord de Pretoria. Après quoi, ils exigent le retrait immédiat de ces forces. De son côté, le président du Tigré nie toute implication dans un conflit avec le gouvernement fédéral ou l’administration de l’Amhara. Et attribue la responsabilité à des opposants de l’accord de Pretoria.
La situation sécuritaire dans les villes d’Alamata, Woldiya et Kobo est restée stable grâce à l’intervention des forces fédérales. Mais demeure précaire plus au nord, vers Sekota. Bien que des aides humanitaires aient été mises en place, elles restent insuffisantes face à l’ampleur des besoins.
Les conflits entre les nationalistes amhara et le gouvernement central concernant la dissolution des forces spéciales ne cesse de s’accroître. Ainsi, le gouvernement fédéral a instauré un état d’urgence depuis août 2023 dans l’espoir de retrouver la paix.
