Le grand géant de l’Afrique de l’ouest , Le Nigéria victime d’une hausse drastique des prix. Face au mécontentement de la population, le président Bola Tinubu et son gouvernement proposent de nouvelles réformes.
Ce mardi 23 juillet, l’Assemblée nationale du Nigeria a approuvé un projet de loi visant à doubler le salaire minimum. Ce texte, une fois signé par le président de la République, Bola Tinubu, haussera le salaire mensuel minimum de 30 000 à 70 000 nairas (environ 40 euros). Cette adoption rapide par le Sénat et la Chambre des représentants témoigne de la volonté des autorités de répondre à la crise du coût de la vie.
Les syndicats, après des mois de négociations et une impasse, ont finalement accepté cette augmentation, bien qu’elle soit inférieure à leurs revendications initiales. Ce nouveau salaire minimum s’appliquera aux travailleurs fédéraux, y compris les fonctionnaires, le personnel des aéroports et les enseignants. Au cours des derniers mois, le pays le plus peuplé d’Afrique a connu plusieurs grèves. Les syndicats réclament toujours une hausse des salaires pour faire face à l’augmentation du coût de la vie.
Des appels à manifester contre les politiques du président Tinubu ont été lancés en ligne, invitant les Nigérians à descendre dans la rue en Août. Cette décision intervient dans un contexte de mécontentement croissant.
Le gouvernement Nigérian s’attèle à proposer des solutions à sa population
Par ailleurs, dans le cadre des réformes prises par le gouvernement, les législateurs ont également décidé de réduire la période de révision salariale de cinq à trois ans. Cette mesure est essentielle pour le peuple nigérian. Pour Godswill Akpabio, président du Sénat et membre du Congrès des progressistes, le gouvernement s’attèle à trouver des solutions . Depuis que le président a mis fin à une coûteuse subvention des carburants et assoupli le contrôle des changes en mai 2023, le coût de la vie a considérablement augmenté. Depuis juin, l’inflation a atteint un record de 34,19 %. Tandis que l’inflation des denrées alimentaires dépassait déjà 40,87 %, selon le Bureau national des statistiques.
En résumé, l’adoption de ce projet de loi représente un pas significatif pour atténuer la crise économique actuelle au Nigeria. Toutefois, elle pourrait ne pas suffire à apaiser la grogne sociale. De l’autre coté, de nombreux Nigérians continuent de lutter contre une inflation galopante. Les prochaines semaines seront cruciales pour voir si cette augmentation salariale permettra de stabiliser la situation sociale et économique du pays.
