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Abdelmadjid Tebboune  réélu président de la république Algérienne

Abdelmadjid Tebboune  réélu président de la république Algérienne

A l’issue des votes du samedi 7 septembre, les algériens célèbrent la victoire. Après les résultats tant attendus, Abdelmadjid Tebboune est nommé à nouveau président. Découvrez dans cet article, les impressions des algériens au lendemain du 7 septembre.

Abdelmadjid Tebboune conserve la présidence de l’Algérie. Ce dirigeant âgé de plus de 70 ans a largement remporté l’élection présidentielle du 7 septembre, en obtenant 94,65 % des voix.  Il s’agit des chiffres communiqués dimanche par l’Autorité électorale indépendante du pays.

Ses opposants, Abdelali Hassani Cherif, représentant du courant islamiste, et Youcef Aouchiche, candidat socialiste, ont respectivement recueilli 3,2 % et 2,2 % des suffrages.

Cependant, un fait marquant a émergé. Dans une déclaration commune, le président sortant et ses deux rivaux ont exprimé leur mécontentement face à des “irrégularités et contradictions” dans les résultats proclamés par l’Autorité électorale. Ils ont notamment critiqué le manque de clarté et les incohérences concernant les taux de participation.

L’Autorité électorale a, de son côté, annoncé un taux de participation de 48,03 % samedi. Il reste à voir si l’un des candidats décidera de contester les résultats devant la justice. Pendant ce temps, le président nouvellement réélu reçoit déjà des messages de félicitations, notamment celui du président français, Emmanuel Macron.

Dimanche, l’équipe de campagne du candidat Hassani dénonce vivement des violations ainsi qu’un retour à des pratiques d’un autre temps. Elle accuse notamment des pressions exercées sur certains responsables de bureaux de vote, visant à gonfler artificiellement les résultats, en particulier le taux de participation.

Des contestations face à la victoire de Abdelmadjid Tebboune

Le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) a, pour sa part, critiqué l’usage d’un terme inhabituel. Ceci pour désigner le “taux moyen de participation” annoncé par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Ce taux résulte d’une moyenne des chiffres issus des différentes régions, alors que la participation est habituellement calculée en divisant le nombre total de votants par celui des électeurs inscrits, qui s’élève à 24,5 millions.

Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), un parti d’opposition qui n’a pas pu présenter de candidat, remet également en question la légitimité du président Tebboune, malgré son score élevé. “Si l’on examine de près le taux de participation, il est évident que le fossé entre les citoyens et le pouvoir en place ne cesse de se creuser”, a-t-elle déclaré lors d’un entretien téléphonique avec Alexandra Brangeon de RFI. “La légitimité repose sur un large soutien populaire autour d’un projet, qu’il s’agisse d’un président sortant ou d’un autre candidat. Or, ici, ce n’est clairement pas le cas.”

Elle ajoute ensuite : Lorsque l’on considère que le corps électoral compte plus de 24 millions de citoyens, mais qu’au final seulement environ 5,5 millions d’entre eux se sont rendus aux urnes, il est difficile d’affirmer qu’un président, dont la base électorale ne dépasse pas 23 %, puisse véritablement revendiquer une légitimité populaire.”

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